• Lutte pour la lutte

    Quand il faut réunir ou défendre les moyens nécessaires à notre lutte collective. Libertés d'expression et d'information, pratiques de lutte, anti-répression, solidarité...
  • USAGERS DE LA CAF,  DÉFENDONS NOTRE DROIT
    À NOUS ORGANISER ET NOUS DÉFENDRE !


    Dernièrement, 2 membres du Collectif Précaires se sont vus empêchés de distribuer des tracts dans les locaux d'accueil de la CAF de Tours, par le vigile et sa responsable. C'est dans ces petites choses que commence la répression face à des précaires, qui ont décidé de ne plus être seuls face aux problèmes qu'ils rencontrent.


      Jusqu'à présent, le Collectif Précaires venait distribuer chaque semaine ses tracts, dans la CAF (comme au Pôle Emploi), et cela se passait sans incident (à partir du moment où il n'y avait pas de problème qui nous était signalé). Mais peut-être que les quelques paroles échangées avec d'autres usagers sont considérées par la CAF comme une atteinte aux missions de cette institution ? En tous cas, il semble que la solidarité entre précaires et l'auto-défense collective ne sont pas les bienvenues aux yeux de la direction de la CAF. Si la CAF se met soudain à mettre dehors les usagers organisés, c'est sans doute parce que le Collectif-Précaires, après quelques interventions efficaces aux côtés d'usagers lésés, commence à devenir dérangeant ; manifestement, la CAF craint que les usagers ne se retrouvent plus seuls face à ses guichets, ses contrôles, ses dédales, ses inquisitions mais aussi ses manquements, ses lenteurs et légèretés.

      Cet incident montre clairement que la direction de la CAF considère le regroupement d'usagers comme une menace. Il nous a été avancé comme argument qu'il fallait demander l'autorisation au directeur de communication de la CAF. Nous répondons à cela que nous n'avons aucun lien de dépendance avec cette personne (et que nous ne comptons pas en avoir). Qu'au-delà de ça, il existe encore la liberté syndicale (il nous semblerait inquiétant que les salariés aient à demander une autorisation à cette personnalité). Et enfin, en tant qu'usagers et là même où nous sommes aux prises avec les déboires administratifs, nous comptons bien utiliser ces droits d'expression et de défense.


    CETTE MISE À LA PORTE N'EST PAS ACCEPTABLE.
    C'EST POURQUOI NOUS VENONS PROTESTER COLLECTIVEMENT ET SOLIDAIREMENT CONTRE CETTE MESURE DE RÉTORSION.

    CAR ELLE ENTRAVE :

    - L'EXPRESSION ET L'INFORMATION DES USAGERS
    - LE DROIT DE REGARD SUR LES PRATIQUES ADMINISTRATIVES
    - LES POSSIBILITÉS D'ORGANISATION DES USAGERS DE LA CAF


    Nous attirons l'attention aussi sur le mouvement de salariés de la CAF qui ont protesté pendant 2 mois jusqu'au 18 janvier dernier par des arrêts de travail. Les salariés font face notamment à une réorganisation de leur travail, à un nouveau management (semblable à France Télécom, et qu'on voudrait manifestement aussi appliquer aux usagers), à des exigences intenables. Des syndicats ont d'ailleurs subi des menaces (non abouties) de la direction à la suite de diffusions de tracts. Nous soutenons leur lutte et sommes prêts à nous porter solidaires, dans la mesure où ils se manifesteront comme nos égaux.


    RÉTABLISSONS L'ACCÈS DE LA CAF AUX USAGERS ORGANISÉS, NOTAMMENT LORSQU'ILS VIENNENT DISTRIBUER DES TRACTS !

    USAGERS DE LA CAF, PRÉCAIRES, BRISONS L'ISOLEMENT, REGROUPONS-NOUS !

    ÉMANCIPONS-NOUS !

    DES RESSOURCES POUR TOUS ! ARRÊT DES CONTRÔLES !


    Collectif-Précaires de Tours

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  • FACE À QUELQUES USAGERS ARMÉS DE TRACTS POUR S'ADRESSER À LEURS CONGÉNÈRES,

    LA CAF DE TOURS RECOURT À LA FORCE PUBLIQUE !


    Le Vendredi 6 Février, une poignée d'usagers de la CAF sont revenus distribuer des tracts à leurs congénères qui attendaient patiemment leur tour à l'accueil de la CAF. Cette fois, les membres du collectif-précaires se doutaient qu'ils n'allaient pas être les bienvenus aux yeux de la direction. Jusqu'alors tolérés, 2 membres du Collectif Précaires s'étaient vus empêchés dernièrement de distribuer des tracts dans les locaux d'accueil de la CAF de Tours. C'EST POURQUOI NOUS SOMMES REVENUS AVEC UN TRACT DE PROTESTATION, ATTENDANT SANS ILLUSION UN RETOUR SUR LEUR NOUVELLE ATTITUDE.


    En effet, malgré des tergiversations pour que nous renoncions de nous-mêmes à fréquenter le hall d'accueil de la CAF, la direction a pris le parti de faire appel à la force publique pour empêcher les usagers que nous sommes d'échanger avec nos alter-ego dans ses locaux.


    C'est là aussi ce que nous dénonçons. La CAF n'est qu'un ersatz de service public. Si chaque CAF brasse plusieurs millions d'euros issus essentiellement des cotisations sociales, si les CAF ont donc en charge une richesse commune, elles sont régies par le droit privé. Ce ne sont pas des "administrations" mais des "organisations de droit privé ayant une délégation de service public". En conséquence les directions sont en droit, sous condition de mettre en oeuvre leur mission, de mettre dehors qui elles veulent (... mais il n'y a là aucune obligation...). NOUS DÉNONCONS CET ÉTAT DE FAIT QUI CONSIDÈRE LES USAGERS COMME DES ÉTRANGERS DANS LEUR CAF, DONT LA PRÉSENCE EST FINALEMENT UN SURSIS ; des usagers tolérés seulement dans la mesure où ils sont reconnus comme des numéros, isolés et livrés à une organisation floue, devant attendre avec réserve, en silence et surtout sans échange un peu durable avec leurs pairs.

    EN TANT QU'USAGERS, NOUS AFFIRMONS LÉGITIME NOTRE PRÉSENCE ET DIFFUSION DE TRACTS DANS CES LOCAUX, ce qui n'était jusqu'alors pas considéré comme une nuisance.

     

    Récit pittoresque d'une réception par la direction de la CAF 37 d'usagers organisés...

     Les signes de bienvenue étaient visibles dès l'abord du centre administratif Champ Girault, truffé de flics présents dans et hors locaux : renseignement-Bivp, bleusaille, saladière.

    Tout ça pour une simple diffusion de tracts !
     
     Dans ce décor, la diffusion commence dehors. Nous sommes une poignée, entrant l'accueil d'la CAF et, y sont déjà des flics de la Bivp. Les usagers n'étaient pas si nombreux pour une fin de matinée. Nous diffusons plusieurs tracts avant que la direction n'arrive (deux chefs plus un vigile). La direction de la CAF tente difficilement d'empêcher notre diffusion ; nous sommes plus nombreux, et les usagers regardent la scène avec étonnement, plutôt en sympathie avec leurs alter-ego.

     Le face à face durera près de 20 minutes. Ca arrangerait beaucoup la direction que l'on renonce de nous-même, discrètement, à toute diffusion dans "ses" locaux. On leur dit que ça ne peut être notre décision, que c'est à eux d'assumer leur choix politique de mettre dehors les usagers organisés venant distribuer des tracts ; devant ses propres choix, la direction est un temps dans l'embarras.

     À notre volonté de continuer nos diffusion à l'accueil (c'est mieux pour discuter notamment pendant l'attente, on voit ce qui se passe etc.), on nous dit sans rire que la distribution perturbe l'activité de la CAF (mais pas les gesticulations de la CAF pour nous en empêcher) ; ça tourne parfois au cocasse. Ainsi, dès son arrivée, Charlotte Hubert-Boyer directrice-adjointe, nous propose des solutions concrètes : "vous n'avez qu'à aller vous plaindre à votre député", "écrivez à Martin Hirsch si vous n'êtes pas contents !". La dame est d'ailleurs très attachée à sa CAF : "ici j'affiche MES tracts". Elle complimente même le travail de ses subalternes ! On ne manque pas de souligner la chose haut et fort, pour que les guichetiers en plein travail en profitent, ça ne doit pas arriver souvent… À nos interrogations sur qui perturbe qui, puisque nos diffs n'avaient occasionné aucune perturbation jusqu'à ce qu'on nous en empêche, la directrice-adjointe lâche agacée : "je perturbe, parce que... Vous perturbez !". La direction se met presque à notre place : "C'est quoi votre problème? Vous ne voulez pas diffuser dehors parce que vous avez peur d'avoir froid ?!" Réponse : "Bah Oui !" dit-on en chœur "DEHORS !!!" réplique-t-elle. "Dehors ou je passe à la vitesse supérieure" nous lui expliquons "Mais les gens attendent, autant qu'ils lisent un tract on ne vous empêche pas de travailler !" - "Dehors !".

     La directrice-adjointe de la CAF se décide finalement à faire appel aux cognes pour nous mettre dehors. Nous n'attendons pas les hypothétiques sommations ! Une fois assurés de leur intervention et alors qu'une dizaine de pandores enfilent leurs gants (signe imminent d'intervention), nous sommes bien contents de les esquiver (ainsi que d'éventuelles gardes-à-vues), en prenant une porte dérobée.

     

    NOUS NOUS INTERROGEONS SUR LE REVIREMENT D'ATTITUDE DE LA CAF, qui jusqu'alors ne s'était pas opposée à nos simples distributions de tracts dans l'espace d'accueil qui se passaient d'ailleurs sans incident. Y-a-t-il eu de nouvelles directives ? À cette question il n'y a eu ni réponse, ni démenti.


    Pour nous cette mise à la porte n'est pas acceptable car elle entrave :

    - L'EXPRESSION ET L'INFORMATION DES USAGERS

    - LE DROIT DE REGARD SUR LES PRATIQUES ADMINISTRATIVES

    - LES POSSIBLITÉS D'ORGANISATION DES USAGERS DE LA CAF.

    MANIFESTEMENT, LA CAF CRAINT QUE LES USAGERS NE SE RETROUVENT PLUS SEULS face à ses guichets, ses contrôles, ses dédales, ses inquisitions mais aussi ses manquements, ses lenteurs et ses légèretés.


    USAGERS DE LA CAF, PRÉCAIRES, BRISONS L'ISOLEMENT, REGROUPONS-NOUS !

    ÉMANCIPONS-NOUS !

    DES RESSOURCES POUR TOUS !

    ARRÊT DES CONTRÔLES !



    Collectif-précaires de Tours

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  • Le procès est le 9 mars (9h30), et toujours pas de proposition de relogement en provenance de la mairie...
    Pour soutenir ce lieu d'expérience, de fabrication et de partage... Signez et faites circuler la pétition exigeant le relogement de la Cip-Idf (déjà plus de 3000 signatures) :

    Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde : http://soutien-cipidf.toile-libre.org/

    Lire la suite...


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